Eglise Sainte-Anne
© photographie Jean-Pierre Champoussin
Reconstruite en 1641, devenue église en 1813, rénovée en 2014. Cette église paroissiale secondaire au cœur du hameau était une fondation privée. En 1753, elle appartient à Pierre Graille, qui y fait dire les deux messes de fondation annuelles. Elle devient paroisse en 1808 en lieu et place de l’église Saint-Jean-Baptiste jugée excentrée et délabrée. En 1903 elle est citée comme l’église paroissiale "Sainte-Anne-aux-Tours"
Chapelle Saint-Jean-Baptiste (1641)
Ancienne église paroissiale secondaire (1708) regroupant les hameaux de Tourrès, Saint-Roch, La Spalus et la Gardivole qui possèdent chacune une chapelle. Abandonnée après 1850 du fait de l’éloignement du village principal et de la dépopulation , elle est aujourd’hui en ruines. La présence d’un cimetière et la tradition qui voudrait que les Tourrès soit un habitat antérieur à Châteauneuf laisse la voie à l’hypothèse d’une première paroissiale.
Chapelle Notre-Dame des Grâces
La Chapelle Notre-Dame-des-Grâces du quartier des Tourres, hameau de la Spalus (ou las palus) présente une nef unique rectangulaire de deux travées délimités par des pilastres engagés, ceux du centre très larges, un chœur non différencié, un chevet plat. Couvrement en voûtes d'arêtes sur chaque travée conservant un élégant décor peint soulignant notamment les arêtes grâce à des éléments floraux; faux-marbres sur les pilastres et absence de corniche. Couverture en bardeaux. Façade enduite et badigeonnée, percée d'une porte surmontée d'une baie rectangulaire (1)
Aujourd'hui,la chapelle est bien décrépite et les "élégants" décors floraux supportent , mais pour combien de temps encore , une voûte qui menace ruines. Certains y verront un éloge mélancolique à la poétique des ruines, je n’y vois que la lente agonie d'un patrimoine rural non protégé.
© photographies Serge Goracci
Henri Hachette Des Portes, évêque et seigneur de Glandèves, déclare dans le Procès verbal de sa visite pastorale au hameau des Tourres le 2 septembre 1786 qu'elle était "bâtie depuis quelques années", alors qu'en effet la visite pastorale de 1753 ne la mentionne pas. Le Procès verbal précise aussi qu'll y a une fondation faite par Messire Jean-Pierre Roubaud sous le titre de Notre Dame des Grâces et de St Pierre érigée à titre de bénéfices. C’est Messire Hyacinthe Roubaud, prêtre desservant la dite succursale qui fut nommé par le fondateur à ce bénéfice. Le jus patronat (2) appartient aux héritiers de cette famille. Le revenu des terres et prés affectés pour cela et des intérêts de deux mille livres en capital placés sur divers particuliers avec obligation d’acquitter trois messes chaque semaine et de dire la messe matutinale, les fêtes et dimanche toute l’année. Les décimateurs (3) sont l’évêque et Mr le Prieur curé de la paroisse. Il y a pourtant quelques années qu’ils n’en ont point rendus
Luc Thévenon soutient que cette chapelle aurait été construite entre ces deux dates (1753 et 1786) par la famille Cazon, importants propriétaires aux Tourrès et qu'en 1903, César Cazon la possède. En 1919 Alexis Mossa dit qu'elle est la propriété de Casimir Cazon (4). Il la visite et y note un tabernacle en bois doré, sur la porte duquel un artisan assez barbare a sculpté un ecce homo (5) et au dessus deux anges et il y trouve encore le tableau d'autel dont il donne une description précise: un tableau figure la vierge tenant l'enfant Jésus qu'elle présente à St Pierre et à St Mathieu qui sont à ses pieds. L'œuvre est du XVIIIème siècle, assez habile et a un aspect de peinture à la détrempe.
Depuis abandonnée, la chapelle s'est fortement dégradée.
Les aquarelles délicates de Solange Languillaire rendent vie à ce petit patrimoine rural et le sauvent d'une mort annoncée.
© aquarelles Solange Languillaire