Puget Théniers: Avenue Miss Pell

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Source: Bonney, Thérèse, 1894-1978, Photographer, The Bancroft Library; University of California; Berkeley

En désaccord avec sa famille, Isabel Pell (1901-1952), citoyenne américaine, se réfugie à Paris puis à Auribeau-sur-Siagne avec sa compagne la marquise de Forbin dans les années 1930. Luttant contre l’envahisseur durant la Seconde Guerre mondiale, elle est arrêtée avec son amie en 1942 par les Italiens et assignée à résidence à Puget-Théniers (première maison à droite de la porte fortifiée). Elles furent libérées au départ des Italiens en 1943, juste avant l’arrivée des troupes allemandes. Même ainsi surveillée, Miss Pell parvint à agir avec et pour le Maquis, sa bienveillance et sa détermination furent très appréciées par la population.

De retour à Auribeau, elle poursuit ses actions de résistance puis s’engage dans l’armée américaine lors du débarquement. En novembre 1944, le Comité de libération de Puget-Théniers lui décerne le titre de citoyenne d’honneur et donne son nom à l’ancienne montée fuore de bari (« hors-les-murs »). IMG_0097

ISABEL%20PELL Article sans date, découpé et collé dans un cahier ayant appartenu à Josette Raybaud, pugétoise agée de 15 ans. Ce cahier a été commencé en août 1944.

La fin du château de Puget

En mai 1691, le fort est pris et occupé par les Français. Le marquis de La Fare fait renforcer la position mais le ministre de la guerre Louvois lui demande de la raser quand il jugera le pays totalement conquis. Chose faite fin août 1691.

Après le traité d’Utrecht (1713), la Maison de Savoie qui a repris le territoire fait restaurer en partie la forteresse qui ne connaît pas de fait de guerre jusqu’en octobre 1792 (voir n°7, p--) où le bourg est occupé par les troupes révolutionnaires françaises. Une contre-offensive sarde permet de reprendre la ville le 2 janvier 1793. Des travaux hâtifs sont entrepris pour la restauration du château. Bien qu’il constitue « avec son baraquement et son petit magasin, un poste excellent, où cent hommes pouvaient en repousser mille, il n’y a même pas un baril de poudre ». Les troupes sardes évacuent la ville sans combat le 28 février 1793 en pillant au passage Puget-Rostang.

06099-ARC-00001_original Plan du château de Puget-Théniers par Alexandre Barety, vers 1891. Bibliothèque de Cessole,Nice, PR18.