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Ouvrier corroyeur drayant une peau tannée, Gravure de Miuderigh.
Fig. 186.Les merveilles de l'industrie ou, Description des principales industries modernes
par Louis Figuier. Paris : Furne, Jouvet,1873-1877- Tome II
Au début du XIXe siècle, la ville devient un centre important de l’industrie du cuir dans le comté de Nice et le plus grand entrepôt de peaux de chevreaux entrant en France par les Alpes méridionales. Côté français, c’est la ville de Grasse qui fut longtemps une capitale de la tannerie avant de se consacrer au parfum. Mais déjà en 1600, un moulin à tan est mentionné au quartier de la Blanquerie (à 1,5 km à l’est de la ville), dont le nom se réfère au tannage.
Ce quartier bénéficie de deux avantages : eau en abondance et éloignement évitant la diffusion des mauvaises odeurs. Par ailleurs, une tannerie se trouvait à l’emplacement du collège et une autre dans un grand bâtiment promenade du Lieutenant Maurin qui a été détruit. Celle-ci traitait exclusivement les peaux de bovidés venant de l’abattoir. Le rez-de-chaussée était occupé par d’énormes tonneaux et bassins dans lesquels les peaux trempaient, avant d’être raclées, rincées dans une chute d’eau (la bélière) et traitées au tanin. Les eaux usées se déversaient dans la Roudoule. Aux étages se trouvaient les séchoirs et les appartements. La tannerie employait 10 à 12 ouvriers dont 4 à 5 racleurs. Pendant la Seconde guerre mondiale, l’atelier fut réquisitionné par l’armée italienne. Elle ferma définitivement ses portes en 1960.