Puget-Théniers: Fresque de la Médiathèque

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En 1965, le peintre Louis Dussour réalise pour la municipalité une grande fresque habillant les murs de la Salle des délibérations daujourd’hui occupée par la médiathèque. Elle représente sur le mur central les personnalités natives de Puget-Théniers qui ont fait l’histoire et l’honneur de la cité. Ce « Panthéon » pugétois est flanqué sur le mur de droite par une Marianne trônant entre des citations d’Auguste Blanqui et de Saint-Just sur la République et l’action révolutionnaire. Sur le mur de gauche, le peintre a restitué à sa manière Blanqui dans son activisme pour le peuple et contre les régimes monarchiques et autoritaires. Mais ce révolutionnaire qui a traversé le XIXe siècle était plus souvent en prison que sur des barricades…

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Louis Dussour (1905-1986) Ce peintre formé à l’Ecole des Beaux-arts de Clermont-Ferrand dont il prit plus tard la direction a notamment réalisé les fresques du Pavillon du Massif Central de l’Exposition internationale de 1937 à Paris. Alors placé à la tête de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Nice depuis 1948, il peint des fresques pour Levens, Menton et Puget-Théniers.

Blanqui père et fils

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Jean-Dominique (1757-1832), qui siégea à la Convention et vota la mort du roi, fut nommé comme premier sous-préfet de Puget-Théniers sous le Premier Empire. Mais la vie de Louis-Auguste, son fils cadet, sera une succession d’affrontements aux pouvoirs depuis sa jeunesse jusqu’à la Commune de Paris. Ainsi passe-t-il la moitié de son existence derrière les barreaux. Il avait ainsi décliné son état civil au juge lors du procès des Quinze en 1832 : « Profession : prolétaire. Domicile fixe : la prison » ! Son biographe, Gustave Geoffroy, lui attribue alors le célèbre surnom de « L’Enfermé ». Blanqui rédige une « Instruction pour une prise d’armes » et laisse à titre posthume sa « Critique sociale » (1885).

Et les autres… On peut voir aussi : Bertrand, dit seigneur de Puget au XIIIe siècle, troubadour ; Pierre de Villars (1517-1598), archevêque de Mirepoix et de Vienne, il fut chargé par le pape d’exhorter le futur Henri IV à se rallier à la religion catholique ; Honoré Corporandy (1760-1841), chanoine prononçant l’oraison funèbre de Napoléon Ier ; Maximilien Isnardy (1748-1820), bibliothécaire de Napoléon Ier ; Jean-Pierre Papon (voir n°11, p) ; Antoine-Auguste Riboty (1816-1888), contre-amiral de la Marine Royale de Piémont-Sardaigne ; Alexandre Baréty, médecin, interne des hôpitaux de Paris, historien, co-fondateur de l’Academia Nissarda ; l’Adjudant-chef Rémond (voir n°18, p--).