Le canal et le lavoir de la place de la Clue

Cette place est animée en partie haute par un canal (béal) assurant l’irrigation des jardins voisins, en bordure de la Roudoule, avant de s’élargir pour former un lavoir. Ce canal desservait au Moyen-âge la totalité de la rue. Au début du 20e siècle, Il alimentait encore une roue à augets faisant fonctionner un moulin à huile et la scie de la menuiserie Casimir Brouchier dont les initiales BC figure sur la clé de voûte d'une porte à double battants à l'angle de la rue du même nom.

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Le canal et lavoir du faubourg

Lavoir du Faubourg, Photo d'Henri Ferrand, La Route des Alpes, 1/4 du 20e siècle.

Des sources écrites attestent qu'en 1430, les Pugétois ont construit des canaux pour irriguer leurs terres et les industries, meuneries et tanneries. On compte alors six moulins. Au milieu du 16e siècle, un règlement fixe les droits et les devoirs des citadins pour l’utilisation du canal de « la grande église » qui prend sa source en rive gauche de la Roudoule.

Règlement de répartition des eaux du Var à Puget-Théniers, 1430. Fonds Archives départementales des Alpes-Maritimes.

Pour chaque planche ou terrasse irriguée, les propriétaires doivent verser chaque année 6 deniers aux meuniers de la ville, qui entretiennent le canal mais les habitants contribuent également aux réparations.Les usagers et les meuniers se partagent l’eau sur des jours définis. Il y a cependant quelques exceptions pour bâtir ou faire des plantations, sans toutefois risquer la panne des moulins. Au milieu du 19e siècle le canal alimente les moulins à farine et à huile tels que celui d’Alexandre Baréty mais aussi le moulin à plâtre d’Alexandre Bottin, la tannerie d’Augustin Bailer et la draperie Olivier. Ce canal, constamment réparé et rénové est prolongé pour irriguer le quartier de l’ile parallèle au fleuve Var. Le lavoir y sera construit.

Carte aquarellée de Puget-Théniers. Fonds Ollivier.